Si vous apprenez le décès d’un membre de votre famille et que vous en êtes l’un des héritiers, c’est le conjoint de la personne défunte qui est en charge de choisir le notaire. En l’absence du conjoint survivant, ce sont les héritiers qui se mettent d’accord sur le choix d’un notaire. En revanche, si vous souhaitez rédiger un testament pour gérer votre succession, le choix du notaire est libre. Cela peut être votre notaire habituel ou celui le plus proche de chez vous pour faciliter les démarches et les rendez-vous.

Les qualifications pour rédiger un testament

Pour pouvoir rédiger un testament, une personne doit :

  • avoir au moins 18 ans (bien qu’il existe des dispositions permettant aux mineurs émancipés et aux mineurs âgés de 16 à 18 ans de faire un testament) ;
  • avoir la propriété légale des biens légués ;
  • être jugé sain d’esprit. En cas de litige, un tribunal se prononce sur l’aptitude mentale du testateur au moment de la rédaction.

Seuls les biens appartenant au testateur peuvent être légués ; un nom ou un titre honorifique ne peuvent l’être. Il convient de demander conseil à un notaire sur les différents legs.

Annuler, modifier ou révoquer un testament

Un testament peut être annulé ou modifié à tout moment. La création d’un nouveau testament annule automatiquement le document existant. Pour éviter toute confusion dans le cas d’un testament olographe, le document original doit être détruit. Dans les autres cas, une déclaration doit être faite en présence d’un notaire. Un testament peut être annulé ou révoqué après le décès du testateur par les héritiers pour diverses raisons. Dans tous les cas, un conseil juridique est nécessaire.

Gérer la succession avec un testament authentique

Le testament authentique est fait en présence de deux notaires ou d’un notaire et de deux témoins. Le testateur dicte le testament, le notaire l’écrit ou le dactylographie. Il est ensuite lu et signé en présence du notaire par le testateur et les témoins. Il est conservé par le notaire qui l’enregistre dans le fichier central, le FCDDV (Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés).

Gérer la succession avec un testament mystique

Rarement utilisé et considéré comme complexe par les juristes, ce testament peut être dactylographié ou écrit à la main par le testateur ou par une personne en son nom. Il est ensuite signé par le testateur et scellé dans une enveloppe en présence d’un notaire et de deux témoins. Le notaire établit un acte de suscription inscrit sur le testament ou l’enveloppe scellée. Son contenu reste secret jusqu’à son ouverture au décès du testateur.

Gérer la succession avec un testament olographe

Ce type de testament est peu coûteux à créer et ne nécessite aucune formalité particulière. Cependant, pour être légal, il doit comporter des éléments bien précis comme la date, la signature du testateur, etc. Les coordonnées complètes du notaire, s’il a été choisi, doivent être incluses. Un testament olographe peut être conservé par son auteur, par un mandataire, déposé dans une banque ou chez un notaire.

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